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process : numérique

Ce billet sur mon rapport au numérique dans ma pratique a été rédigé pour une intervention lors de la table-ronde « Art et Numérique » organisé à La Ruche en Scène, Orléans, dans le cadre des Human Tech Days (Région Centre-Val de Loire) le 10 juin 2023.

(intro : de base, je viens de disciplines « académiques » des beaux-arts, cad j’ai commencé à m’initier au numérique pour de la photo à mon adolescence, mais c’est pendant mes études que le tournant c’est opéré : logiciels de montage + suite adobe + resolume)

> quelles pratiques ?

1, vidéo / vjing

2, édition, mise en page (micro-édition, affiches, documents pro)

> quels écueils ?

1, sentiment de perte de temps, d’être absorbée, « perte de cerveau », non adéquation avec la façon dont je voulais travailler et dans laquelle je pouvais me sentir bien

2, inspirations punk zines en opposition avec esthétique lissée et manipulations numériques souvent laborieuses, inappropriées pour un travail collectif (chacun face à son écran)

> quelles alternatives ?

1, désir de retrouver une dimension manuelle et de s’approprier ses outils : dispositif « low-tech » + environnement libriste et hacker : ressources matérielles et humaines pour enclencher

2, s’extraire de l’habitude de tout faire à l’ordinateur pour la remettre en question et chercher à faire autrement, de façon plus personnelle et déclic de créativité (ateliers)

+ L’écologie :

Recyclage, réemploi, détournements comme motifs tant esthétiques que militants
> les deux pratiques se sont alimentées l’une l’autre facilement

Au final :

> pas de désamour pour le numérique mais une vraie interrogation personnelle : comment et quoi faire pour me sentir bien dans ma pratique, qu’elle soit le reflet de ce que j’aime faire et de comment j’aime le faire ?

> une adéquation à ses aspirations militantes et son éthique (valeurs d’écologie, logiciels libres…)

> questionner nos usages et nos habitudes, se réapproprier des savoirs-faire et déclic de créativité

> le numérique reste un outil facilitateur et non une fin en soi ni un passage obligé

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